Les risk managers français de retour à Deauville

La décision courageuse d’AMRAE, l'association française de gestion des risques, de tenir sa conférence annuelle en présentiel à Deauville cette semaine au milieu de la pandémie de COVID-19, semble avoir porté ses fruits. Selon son président Oliver Wild, directeur de la coordination des risques, des assurances et du contrôle interne chez Veolia, qui a pris la relève de Brigitte Bouquot en 2020, 2 500 délégués étaient déjà inscrits une semaine avant la conférence. Je me réjouis donc à la perspective d’une conférence bien remplie et réussie. Le dernier événement en présentiel d'AMRAE était son cocktail de septembre 2021, qui a attiré plus de 1 000 invités, un nombre record pour cette réunion annuelle. Les gestionnaires de risques et d'assurances français sont clairement aussi désireux que les choses reviennent à la normale que leurs confrères européens, malgré les circonstances difficiles. La position ferme d’AMRAE sur la gestion des risques pour la santé pendant l'événement, en plus des directives gouvernementales, est l'une des raisons du nombre élevé et encourageant d’inscriptions pour cette conférence annuelle, selon Wild. « Il y a eu des reports d’inscriptions pour la conférence de l'année dernière qui a été annulée, mais ils ne représentent que 1 000 personnes. On a très bien travaillé ces derniers mois pour atteindre des chiffres comparables à ceux des dernières années. Je pense que les protocoles de santé que nous avons adoptés, et qui vont au-delà des directives gouvernementales, favorisent la confiance des délégués », a déclaré Wild. Même si la France reste sous l'emprise du variant Omicron, Wild pense que la situation reste gérable. Les statistiques semblent le confirmer. Le 4 février, deux jours avant le début de la conférence, il y avait 13,8 millions de cas actifs en France, avec un nombre relativement faible de cas graves ou critiques (3 641). Une nette amélioration comparée aux pics précédents. Le taux de vaccination relativement élevé en France a sûrement joué un rôle à cet égard, selon Wild. «Nous avons eu un pic élevé d'Omicron en France en termes de nombre de cas, mais il y a eu beaucoup moins d'hospitalisations et de décès qu'avec le variant Delta. Nous avons un taux de vaccination très important en France, ce qui a clairement aidé. Le gouvernement français a fait pression sans relâche pour que les gens se fassent vacciner et cela a bien marché », a-t-il déclaré. Wild a souligné, cependant, que même si la pandémie continue de peser sur l’actualité, le rassemblement annuel d'AMRAE ne se limitera pas à la COVID-19. Il se penchera aussi sur les questions plus larges de la continuité des opérations, de l'assurabilité des risques émergents et de la nécessité d'une réponse plus cohérente du marché de l'assurance dans des domaines clés tels que la cybersécurité et le changement climatique. Le modèle d'assurance doit être réexaminé à la lumière des développements récents du marché, notamment le changement radical des limites de la cyberassurance et les formulations plus rigoureuses, a déclaré Wild. Les gestionnaires français sont tout aussi frustrés que leurs pairs européens par la réaction apparemment viscérale et souvent brutale de la plupart des acteurs dans l'assurance, en particulier dans le cyber, avant même que la COVID-19 ne s'installe, a-t-il déclaré. Wild a ajouté que les membres d'AMRAE recherchent activement des moyens alternatifs pour gérer et transférer ces risques difficiles, notamment par le biais de captives, que le gouvernement français rendra plus faciles et plus attrayantes avec la législation à venir (du moins on l’espère). Le message clair de Wild est que le marché de l'assurance doit réévaluer sa position et tenir davantage compte des investissements importants que les entreprises françaises ont réalisés pour éviter des pertes ces derniers temps, sinon il perdra de la crédibilité et des pans d'activité à plus long terme. La communauté française de la gestion des risques des entreprises utilisera la plateforme offerte par la réunion de Deauville pour faire passer ce message et appeler à un dialogue plus approfondi et plus constructif sur des domaines clés tels que le cyber et le changement climatique. Le reste de la communauté européenne de la gestion des risques ferait bien de suivre l'approche d'AMRAE et d'adopter une position similaire alors qu'ils se préparent pour leurs réunions, espérons-le aussi en présentiel, tout au long de l'année.

Les risk managers français de retour à Deauville

Want to read this article?

Read Next

Howden adds marine broker to French operations

Le marché français de la cyberassurance reste moribond, pas de reprise en vue

L’AMRAE réclame des solutions collectives de couverture cyber-risque

Le manque de capacité des fournisseurs est la principale préoccupation des gestionnaires de risques et des experts de la chaîne d’approvisionnement

L’AMRAE espère une législation française au sujet des captives d’ici l’été

Howden adds marine broker to French operations

Le marché français de la cyberassurance reste moribond, pas de reprise en vue

L’AMRAE réclame des solutions collectives de couverture cyber-risque

Le manque de capacité des fournisseurs est la principale préoccupation des gestionnaires de risques et des experts de la chaîne d’approvisionnement

L’AMRAE espère une législation française au sujet des captives d’ici l’été

This website uses cookies to improve your experience. You can review our Cookie Policy here.

Want to read this article?

Read Next

Howden adds marine broker to French operations

Le marché français de la cyberassurance reste moribond, pas de reprise en vue

L’AMRAE réclame des solutions collectives de couverture cyber-risque

Le manque de capacité des fournisseurs est la principale préoccupation des gestionnaires de risques et des experts de la chaîne d’approvisionnement

L’AMRAE espère une législation française au sujet des captives d’ici l’été

Related Articles

This website uses cookies to improve your experience. You can review our Cookie Policy here.