Les pays du Benelux renforcent leur coopération en matière de gestion de crise

Les ministres chargés de la sécurité nationale des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg se sont réunis cette semaine pour renforcer leur coopération sur la gestion des crises et des catastrophes, à la suite des inondations qui ont récemment fait des ravages dans les trois pays et l’Allemagne voisine – et bien sûr la pandémie de COVID-19.

Au même moment se tenait le colloque Ferma Talks, organisé par la Fédération des associations européennes de gestion de risque (Ferma) et axé sur une résilience accrue, tant au niveau des entreprises qu’au niveau national ou paneuropéen, dans un contexte où l’Europe tente de sortir de la crise pandémique et fait face à la menace croissante de la cybercriminalité.

Des hauts fonctionnaires de la CE, du Parlement européen et de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles ont tous confirmé leur volonté de travailler avec les gestionnaires de risque et des assureurs pour construire une économie et une société européennes plus résilientes.

Ferma s’est sans doute réjoui de la volonté affichée des fonctionnaires de relancer le débat sur les partenariats public-privé, avec un éventuel soutien financier national et européen, pour aider à faire face à des risques systémiques que le secteur privé de l’assurance ne peut pas gérer tout seul.

La réunion des ministres du Benelux s’est focalisée sur la gestion des crises et des catastrophes et fournit une preuve supplémentaire d’une volonté politique d’approfondir ce débat et d’apporter des solutions concrètes, le plus tôt possible.

Le ministère néerlandais de la Justice et de la Sécurité a expliqué dans un communiqué : « La pandémie de COVID-19 et les récentes inondations ont eu un impact majeur en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas. Les trois pays ont été confrontés et sont toujours confrontés à un défi sans précédent. »

Le ministère a déclaré que depuis le début de la pandémie, la coopération entre les pays s’est renforcée et élargie.

Lors de la réunion informelle en Belgique cette semaine, Annelies Verlinden (ministre de l’Intérieur, Belgique), Taina Bofferding (ministre de l’Intérieur, Luxembourg) et Ferdinand Grapperhaus (ministre de la Justice et de la Sécurité, Pays-Bas) ont souligné l’importance de la coopération entre les trois pays voisins sur la gestion des crises et des catastrophes, a ajouté le ministère néerlandais.

Avant la réunion, les ministres ont effectué une visite de travail d’un poste de secours belge dans une zone touchée par les inondations en Wallonie.

« Une coopération rapide et efficace et une coordination optimale des crises transfrontalières nécessitent un contact étroit entre les centres de crise et les autorités de gestion des catastrophes », a déclaré le ministère néerlandais.

Les ministres ont également évoqué la création d’une plate-forme commune pour leurs centres nationaux de crise. Les trois ministres ont souligné l’importance d’une coopération intensive et d’une entreaide, si nécessaire.

« Les catastrophes ne se limitent pas aux frontières, comme l’ont montré les intempéries de juillet dernier et la pandémie de coronavirus. C’est pourquoi il est essentiel, en temps de crise, d’assumer nos responsabilités à l’échelon international et de se montrer solidaires avec nos voisins. Je suis ravie que mes confrères, les Ministres Grapperhaus et Bofferding, confirment, tout comme moi, leur engagement à coopérer également lors de futures situations d’urgence afin d’aider au mieux les victimes », a déclaré Verlinden après la réunion.

« La rencontre d’aujourd’hui était importante car nous avons tiré des enseignements et échangé des expériences au sujet des crises récemment survenues. Elle souligne l’importance d’une coopération renforcée en matière de gestion de crises et de catastrophes afin de pouvoir faire face à d’éventuelles crises futures et de renforcer la résilience de nos pays et régions », a ajouté Bofferding.

« Les récentes inondations, mais également la crise sanitaire, montrent à quel point il est important de coopérer intensément et de continuer à le faire. Nos pays ont depuis longtemps de très bons accords et une bonne coopération pour s’offrir mutuellement aide et assistance en cas de crise ou de catastrophe. Il était bon de s’entretenir avec les consœurs Verlinden et Bofferding et de le souligner une fois de plus », a déclaré Grapperhaus.